AU ZENITH





Description

Johnny Hallyday au Zénith est le 11e album live de Johnny Hallyday. Il sort dans une première version le 24 octobre. Une seconde version sort le 12 novembre 1984.

L'album est réalisé par Pierre Billon. Débuté en 1982, leur collaboration s'achève avec cette dernière réalisation de Pierre Billon pour Johnny Hallyday.

Contexte

Johnny Hallyday est annoncé au Zénith du 25 octobre 1984 au 3 février 1985N 1, soit un peu plus de trois mois de scène. Pour ce spectacle, 4000 projecteurs sont requis. Une main géante articulée par vérin ouvre le spectacle, laissant apparaître le chanteur au-dessus du public. Pour cela, l'architecture du Zénith fut modifiée et un mur abattu afin que s'articule l'ensemble1. Des danseurs et des cascadeurs s'activent sur certains titres et pour la première fois des violons accompagnent Johnny Hallyday sur scène. Une créature à la plastique superbe, danse autour de Johnny sur la chanson La garce. Une autre, d'abord femme de ménage, après avoir jeté seau et balai, se révèle et se libère sur Gabrielle et il ne s'en faut d'un rien qu'elle ne se livre à un effeuillage total. La mise en scène ne néglige ni l'humour, ni l'émotion. Johnny donne une poignante interprétation du classique de Jacques Brel Ne me quitte pas. La chanson Ne tuez pas la liberté, clos la première partie du show, dans une mise en scène où la tête d'Hallyday tombe sous le couperet d'une guillotine - l'action se passe en ombre chinoise. Après les (précédents) spectacles L'ange aux yeux de lasers (1979) et FantasmHallyday (1982), c'est la troisième fois que Johnny meurt (de mort violente et spectaculaire), en fin de première partie. Johnny lors du Zénith 1984. Le récital résolument rock fait la part belle aux derniers albums Entre violence et violon et Drôle de métier et est entrecoupé de (rares) morceaux lents. Pour la première fois (dans un tour de chant parisien), Johnny Hallyday interprète J'ai oublié de vivre. Les chansons La musique que j'aime et Hey Joe (absentes dans un spectacle parisien depuis le Palais des Sports 1976), sont au programme, tout comme Excuse-moi partenaire (qu'il n'a plus chanté depuis l'Olympia de 1964). Il interprète l'inédit Je me sens si seul, qu'il a lui-même adapté du standard Heartbreak Hotel. Le spectacle s'achève sous un déluge de lumières et de décibels sur Le bon temps du rock and roll qui précède Mon p'tit loup (ça va faire mal) (durant lequel accrochés à un fil s'envolent au-dessus du public les guitaristes). Après rappel, Hallyday conclut avec Whole Lotta Shakin' Goin' On. Ce spectacle, mit en scène par Hilton Mc Connico (chef opérateur sur le film de Jean-Jacques Beineix Diva), reste la plus grande « machinerie » jamais montée par Johnny Hallyday. Son coût plonge les finances dans le rouge et pour assurer le show sur la longueur, le besoin d'argent se fait sentir. Nécessité oblige, il est décidé d'anticiper sur les évènements afin de pouvoir assurer la production du show dans la durée. C'est ainsi que : Le double album Johnny Hallyday au Zénith sort dans les bacs le 24 octobre, soit la veille de la première. Cette première édition est en fait un « faux live », enregistré durant les répétitions au studio Harry Son2, auquel on a joint des applaudissements. Le 12 novembre sort une seconde édition de Johnny Hallyday au Zénith, cette fois enregistré en live. Rien ne signale l'existence et les différences de ces deux versions d'un même album : « Faux » et « vrai » live ont en commun leurs titres, leurs pochettes et leurs références2. Ils sont semblables en tous points, à un détail visuel près : Côté verso, sur le « faux live », on distingue en bas le dessin d'un poing traversant un cœur, l'ensemble est de couleur rouge et en dessous « Johnny » est écrit en blanc. Inversement, c'est un cœur rouge traversé par un poing blanc qui illustre le « vrai live », « Johnny » est ici écrit en rouge. Ce sont là les seuls signes visuels qui permettent de distinguer « faux » et « vrai » live3. À l'écoute les deux éditions présentent également plusieurs différences : Sur le « vrai live », un commentaire de Johnny rendant hommage à Jacques Brel précède la chanson Ne me quitte pas. Et avant Rien à personne, il déclare « qu'à part au public, il ne doit rien, non vraiment rien à personne, sauf... peut-être au fisc ! ». Sur le « faux live », la chanson Rien à personne comporte un couplet supplémentaire avec des paroles différentes de la version studio et de la version enregistrée en public. Cette différence reste méconnue, elle n'est que très rarement, voire jamais citée dans les discographies officiellesN 2. Elle demeure inédite en CD jusqu'en 1999, où elle apparait sur la compilation Johnny Hallyday - Les talents du siècle vol.1 (Universal 832049-2), ainsi que de façon plus pérenne sur l'édition 2003 Johnny Hallyday au Zénith incluse au coffret intégrale live (édité à l'unité en 2004)4, sans aucune mention distinctive.

SETLIST


Piste Titre Durée
Disque 1 - Face A
01 Intro "Le Zénith" 6:30
02 Poing Cœur 5:05
03 Je Sais Que Tu Ne Peux Pas Trouver Mieux Ailleurs 3:18
04 J'ai Oublié De Vivre 4:48
05 L'amour Violent 3:50
Disque 1 - Face B
06 Signes Extérieurs De Richesse 4:24
07 Ne Me Quitte Pas 4:20
08 Entre Violence Et Violon 4:54
09 Quand Un Homme Devient Fou 6:35
Disque 2 - Face A
10 Rien À Personne 4:15
11 Ne Tuez Pas La Liberté 5:35
12 Le Cœur Du Rock'n'roll 4:10
13 Toi Tais-toi 3:50
14 Drôle De Métier 4:02
Disque 2 - Face B
15 Hey Joe 5:50
16 J'aimerais Pouvoir Encore Souffrir Comme Ça 3:12
17 Nashville Blues 3:50
18 La Garce 5:04
19 Je Me Sens Si Seul 2:45
20 Mon P'tit Loup 2:54